LA LETTRE ENTROUVERTE

 

1 - Pour le compromis divinatoire

2 - Pour le rattachement de la Belgique au Congo

3 - Pour le désenvoûtement de 36 États Blancs et Noirs suivants :
Allemagne, Autriche,  Hongrie, Belgique, Grande-Bretagne, France, Danemark, Espagne, Italie, États-Unis d’Amérique, Hollande, Portugal, Suède, Norvège, Russie, Turquie, Angola, Mozambique, Sao Tomé et Principe, Guinée Bissau, Gabon, Cameroun, Centrafrique, Congo Brazzaville, Tchad, Rwanda, Burundi, Congo-Kinshasa, Zambie, Tanzanie, Ouganda, Kenya, Soudan, Zimbabwe, Chine et Japon,
comme personnes publiques,
leurs citoyens comme personnes privées,
et leurs entreprises comme personnes morales,
de 3 virus invisibles : l’hystérie, le traumatique et l’hystérie traumatique

 

 

 

avertissement
Il est interdit à quiconque lisant cette lettre entrouverte
de s’interdire de rire, pleurer et sourire.
Comme vaccin, personne n’a jamais fait mieux que le fou rire, le saoul rire et le sous rire. En les mettant dans votre poche, vous me faîtes échouer d’emblée et brillamment, mais échouer tout de même.
Épargnez-moi cet affront et ouvrez-nous un vrai front !
 Le rire est un être bébête (comme tout conteur), la larme, un être idiot (comme tout passeur), et le sourire, un être naïf (comme tout passeur de mots). Pourquoi les exclure du débat ? Leur présence ne fait rien perdre de divin à la rigueur, de vin à la raison et de devin au sérieux. Ils ne travaillent point dans le même réseau et au niveau du marché leurs créneaux ne sont pas les mêmes. Pourquoi s’en priver ?


Introduction

Cette LETTRE ENTROUVERTE comporte trois parties :
           
            La première s’intitule : « Pour le Compromis Divinatoire ». C’est la Préface.

            La seconde s’intitule : « Pour le Rattachement de la Belgique au Congo ». C’est la Postface.
Elle pose trois questions : Pourquoi faut-il rattacher la Belgique au Congo ? Pourquoi faut-il enterrer Léopold II au Congo ? Pourquoi faut-il inhumer Lumumba en Belgique, capitale de l’Occident judéo-chrétien ? Et elle y répond.

            La troisième s’intitule :  « Pour le désenvoûtement de 36 États blancs et noirs comme personnes publiques, leurs citoyens comme personnes privées et leurs entreprises comme personnes morales de leur 3 virus : l’hystérie, le traumatique et l’hystérie traumatique ». C’est une Entre-face, pas une interface. Elle présente les œuvres majeures de cette entreprise de reconstruction humaine.

            Au niveau de l’écrit, cette Entre-face porte 3 textes :

 = « Servir ou se servir ? » Une libre opinion du conteur itinérant Boyikasse Buafomo parue dans le quotidien belge La Libre Belgique, le 23 février 2001.
 = « La fuite en avant »  Prologue d’une rubrique intitulée « Le Conte du Mois » proposée par le médiologue Maurice Boyikasse à une nouvelle revue francophone, AfriqueS, la revue de l’Afrique au pluriel, éditée à Bruxelles. Le directeur de rédaction s’appelait à la date de parution du premier numéro, mai 2005, M. Alain di Paco. Il l’est toujours en 2009, mais la rubrique non. Quant à la rubrique « Conte du Mois », elle n’a paru qu’une fois.
 = « Le Compromis divinatoire » Titre du conte du mois issu d’une rencontre entre un mort, Nicolas Machiavel, et un vivant, Maurice Boyikasse Buafomo. Où et quand ? Au parc du square de Léopoldville d’Etterbeek (Bruxelles-Belgique) le lundi 16 mars 2005 de 16 à 16h30. Objectif ? Rendre le sujet du prologue pour tous compréhensible. Ce conte a paru dans AfriqueS en mai 2005 et a occupé, images comprises, deux pages (112 et 113), le prologue une (111).

            Au niveau de l’audio-visuel, cette Entre-face porte 5 DVD :     

 = 13 décembre 2006 : Bye Bye Belgium ou l’émission de télé-réalité politique de la RTBF. Elle annonce, dénonce et énonce la fin de la Belgique. La Communauté flamande, comme la province congolaise du Katanga le 13 juin 1960 vis-à-vis du gouvernement central congolais élu, déclare son indépendance ou sa sécession à l’égard de Bruxelles, la Wallonie et la Germanie de Belgique.
 = 23 décembre 2006 : le voyage Bruxelles-Ostende, organisé par le Collectif MANIFESTEMENT dans le cadre de son idée intitulée « Pour le Rattachement de la Belgique  au Congo », a lieu. Laurent d’Ursel, le fondateur dudit Collectif, remet sur le plan symbolique à la sculpture d’un Congolais au port d’Ostende sa main. À travers elle, le Congolais, le Noir et l’Africain retrouvent ses cinq doigts perdus, violés et volés par Léopold II, chef de l’État Belgique pendant 44 ans, de 1865 à 1909, et premier citoyen belge exerçant effectivement ses responsabilités, car résidant en Belgique, mais aussi chef de l’État Indépendant du Congo durant 23 ans, de 1885 à 1908, et premier citoyen caché, parallèle et invisible du pays, car n’ayant jamais mis les pieds au Congo et n’ayant jamais été enterré non plus.
 = 13 janvier 2007 : Le face-à-face ou « Tango ya Kot-Fourdouma » entre Charlie Degotte et Dieudonné Kabongo, a lieu en plein jour, place du Trône à Bruxelles, devant la statue équestre léopoldienne. L’exorcisme, la catharsis et l’abréaction du Verbe ont lieu, par le verbe et la délivrance des premiers passeports d’entrée dans la République royale et populaire du Congo par l’Empereur de cet État aussi.
 = 23 janvier 2007 : La manifestation « Pour le Rattachement de la Belgique au Congo » organisée par le Collectif MANIFESTEMENT a lieu. Elle se termine dans la commune d’Ixelles, au quartier noir, congolais et africain de Bruxelles : le quartier Matongé d’Ixelles.
 = 2009 : Waterzooï ou Le Désenvoûtement, une esquisse vidéo de six minutes trente pensée et écrite par l’Empereur et réalisée par Jean-François Jans, avec le concours et le soutien de cinq acteurs prestigieux : le quartier Matongé d’Ixelles ; ma Diva Hamida Tachkine ;  mon Divin Contraire Serge Goldwicht ; mon Devin paradoxal Ken Ndiaye ; et mon Vin lui-même, Maurice Boyikasse Buafomo. Elle est projetée dans une exposition se déroulant à Bruxelles, à la Centrale électrique, du 5 février au 29 mars 2009. Elle s’intitule « Toute cruauté est-elle bonne à dire ? » Son commissaire s’appelle Laurent d’Ursel. L’objectif poursuivi par cette esquisse est d’installer enfin dans un temps commun et un espace commun le défi du rattachement et du compromis divinatoire en leurs trois meubles  sur le plan local : 1. le verbe exorciser ; 2. le verbe catharsiser ; 3. le verbe abréagir.  Et sur le plan global deux, au choix : désenvoûter ou déposséder.

              Le quartier Matongé d’Ixelles se situe en face du quartier Léopold devenu européen et devant l’ambassade du Congo, rue Marie de Bourgogne. Le même quartier loge depuis 1961, année de l’assassinat au Congo de Lumumba, une maison célèbre : la MAISON AFRICAINE. C’est l’œuvre de mademoiselle Monique Van der Stratten. Qui est-elle sur le plan historique ? Une descendante d’un des trois représentants de la Belgique à la Conférence de Berlin : le Comte Vander Stratten-Ponthoz. Celle-ci s’est déroulée du 15 novembre 1884 au 26 février 1885. Ses deux collègues participant à cette négociation portent des noms prestigieux : le Baron Lambermont et Emile Banning.

              Voilà, au niveau de l’écrit, les vrais signataires pour la Belgique et au nom de la Belgique le 26 février 1885 de l’Acte Général de Berlin. Tous ont été choisis par Léopold II. Leur présence dans un processus aussi explosif qu’un désenvoûtement et une dépossession ne peut être qu’un plus, une contribution à souligner. Ils savent où le mal, la maladie, ou le virus, vit. Rien que pour ça, ils ont droit à leur Pass et leur Visa. Ils peuvent comme acteurs du débat devenir des réalités effectives, transposables au niveau du monde réel. Ils peuvent pour l’acte de désenvoûtement et de dépossession trouver sur deux plans, immatériel et matériel, leurs  correspondants, leur verbe du cœur et de l’esprit comme celui du corps. Le quartier Matongé d’Ixelles en est un, car elle est une Entre-Face, mais le sait-il ? Non. Il dispose d’un double à Kinshasa, ex-Léopoldville, dans la commune de Kalamu, ex-Dendale, mais le sait-il ? Non. Son frère ou son frère jumeau est-il informé de cette identité d’Entre-face ? Non. Et pourtant, l’impossible entre eux, la communication de type caché, parallèle et invisible rencontrant et dialoguant avec celle de type légitime et visible, est possible. La présente lettre entrouverte la met en œuvre.
           
         Au niveau de l’imagerie, cette Entre-face doit produire 2 documents : un photo-roman et un CD

 = Un photo-roman. Sans le choc des photos, les mots n’ont pas de poids. Au Congo, Terra Incognita, ils monologuent depuis le 26 février 1885, date de rencontre légale entre mots noirs et blancs, mots congolais et belges, mots africains et occidentaux. Les premiers depuis ce jour se sont intégrés et assimilés à l’éloge de la paresse des seconds, concrètement à l’art pour l’art : la liberté pour la liberté ; l’égalité pour l’égalité ; la fraternité pour la fraternité. Exportés sans fond ces trois valeurs de la révolution française et du monde occidental se sont vendus ailleurs, ici au centre de l’Afrique, pour leur forme. Ainsi l’éloge de la liberté s’est-elle muée en éloge de la solitude, celle de l’égalité en éloge du monologue et celle de la fraternité en éloge de l’ignorance. Si vous doutez, demandez à un Congolais ce qu’est un Intellectuel. Sa réponse sera la suivante : un "je les connais". C’est celui qui, parlant le français, la langue des Blancs, sait tout, explique tout et justifie tout, mais qui, quand il s’agit de faire, entreprendre et investir : rien. C’est un homme trop occupé pour entendre, ouïr et suivre une voix ou une voie autre que la sienne.

             Notre photo-roman a pour objectif de relier le choc des photos et le poids des mots. Il poursuit un but, se faire reconnaître, et une fin, convaincre. Les chances du « Rattachement de la Belgique au Congo » et du « Compromis divinatoire » de se retrouver dans le lit des personnes publiques à exorciser, privées à catharsiser et morales à abréagir sont considérables. Pour nos clients potentiels ou effectifs tomber amoureux fou ou amoureuse folle d’un document aussi bête, idiot et naïf aussi. Le lit est tellement proche, la bibliothèque non. C.Q.F.D. L’acte de désenvoûtement et de dépossession s’est choisi cette voie, car elle-même est déjà une voix. Les sources de ce photo-roman sont : WaterZooï ou Le Désenvoûtement ; l‘exposition Toute Cruauté est-elle bonne à dire ? ; la performance du 15 mars 2009 de Boyikasse Buafuomo et Steve Houben. 

 = Un CD  La musique doit provenir de deux sources : WaterZooï ou Le Désenvoûtement et Le face-à-face ou « Tango ya Kot-Fourdouma.

CONTEXTE ET ENVIRONNEMENT

            Pourquoi le récit d'Orphée est-il devenu un Mythe, pas un Conte ?

            Parce que le formidable musicien qu’il fut, joueur de lyre ou de la cithare, n’était point détenteur d’une énergie vitale suffisante pour résister à la tentation de douter de tout, en un mot de l’autre. Il réussit par son art l’impossible : convaincre les Dieux infernaux de libérer sa femme Eurydice, tuée par un serpent, alors qu’elle fuyait les avances d’Aristée. Orphée dispose-t-il de suffisamment de souffle pour reconnaître les Dieux dans leurs identités de Dieu ? Non. Il se contente de lui, de son art, de son objectif : convaincre. Il ne se pose pas la question de savoir si le « Oui » des Dieux à sa demande correspond au « Oui » connu de lui, comme humain. Non, il ne se demande pas si ce « oui » émanant des Dieux ne signifie pas dans le même temps autre chose, l’ouïe par exemple, le sens détenu par les deux oreilles. C’est cette absence de respect qui pose problème. Elle devient une absence de reconnaissance  et change totalement les paramètres du dialogue. Elle installe entre les parties la présomption de culpabilité en lieu et place de la présomption d’innocence.

            Conséquences ? Orphée veut de lui-même vérifier si la parole des Dieux n’est pas mensongère. Or, ceux-ci ont signé avec lui un contrat : « Qu’il ne regarde pas sa femme Eurydice avant qu’elle soit revenue à la clarté du jour ». Pris d’un doute, au milieu du chemin, il se retourne : Eurydice disparaît à jamais. En se retournant, c’est « Le compromis divinatoire » conclu qui se brise. Le compromis ne peut plus signifier « Le Comme Promis » et le divinatoire « Divin + Vin + Devin ». La raison ? Orphée a changé l’objet de sa demande, le sujet de sa demande et l’enjeu de sa demande. Il veut plus, toujours plus et encore plus grand. Eurydice ne lui suffit plus, l’existence d’Eurydice sur Terre non plus comme son amour pour Eurydice et celui d’Eurydice pour lui. Comme il a rencontré les Dieux et ceux-ci ont répondu à sa demande il pense et croit qu’il dispose désormais du droit de les voir, les entendre, les goûter, les sentir et les toucher, en un mot de parler et discuter avec eux. Lui, le musicien, est désormais leur égal. C’est cette volonté qui change l’amour d’Orphée pour sa femme, Eurydice, en Rêves,  l’amour d’Orphée pour la Musique en Chimères, l’amour d’Orphée pour sa Lyre ou sa Cithare en Désirs. Or, de tels rêves dans le monde imaginaire s’appellent des maux cachés, de telles chimères dans le monde réel  des maladies parallèles et de tels désirs dans le monde symbolique des virus invisibles. Et comme types de récit ? Des mythes.

            Cette dynamique orphique n’est pas celle du «  Rattachement de la Belgique au Congo » et du « Compromis divinatoire ».

             Car il s’agit ici de raconter une histoire à dormir debout, pas une histoire de personnes assises, agenouillées ou couchées. Ce serait révéler l’absence de l’ouïe dans le débat. Si elle n’est point là, comment « Lui » peut-il être présent ? Le « Oui »  se retrouvera seul, tout seul pour courir trois lièvres ou poursuivre trois objectifs. Quelles sont ses chances d’en attraper un ou de l’atteindre ? Aucune. Il succombera comme Orphée à la tentation de les attraper tous. S’il était membre d’un réseau, avec l’ouïe à sa gauche et lui à sa droite, il aurait disposé de quelques  chances. Au lieu d’un souffle, le sien ou son oui, le souffle de gauche, l’ouïe, et celui de droite, lui, l’auraient accompagnés et soutenus. Seul, Eurydice ne peut que se faire avoir. Les Dieux lui ont fait gagner toutes les courses de vitesse et de fond. sans importance. Ainsi s’est-il changé sans le savoir, sans en prendre conscience ou inconsciemment, en « Gens d’en haut », l’intello diplômé : un « je les connais ». Et quand les vraies courses sont arrivées, il ne pouvait que parier sur lui-même, sur sa fortune, c’est-à-dire sur sa lyre, sa cithare, son identité de musicien. Parier sur un autre cheval ne lui est pas possible, car il ne le connaît ni d’Adam ni d’Eve. Il l’a toujours ignoré et exclu du débat. Ainsi Orphée se retrouve-t-il sans rien, insensible à son propre « OUI », le sens du goût, sourd à son « OUÏE », le sens de l’entendement, et à « Lui »même, sa propre vue.

            Comment dans ces conditions requérir la présence de l’odorat ou du nez et des cinq doigts, le sens du toucher ? Comment renouer avec le dialogue dans un tel contexte et un tel environnement ?

            Dans Orphée Noir, sa préface de l’anthologie de la littérature noire et malgache de Léopold Sédar Senghor, Sartre en parle, mais mon travail à moi, ici, de conteur, de passeur et de passeur de mots est de le faire. D’autres l’ont déjà dit. Le Noir est un homme. Ainsi Georges Balandier titre-t-il son étude des variations de l’idée de Nègre dans l’imagination des Blancs d’Europe et d’Afrique. Et Sartre, non sans ironie, dans Orphée Noir écrit ces mots : « Qu’est-ce donc vous espériez quand vous ôtiez le bâillon qui fermait ces bouches noires, ces têtes que nos pères avaient courbées jusqu’à terre par la force, pensiez-vous, quand elles se révéleraient, lire l’adoration dans leurs yeux ? Voici des hommes noirs, debout, qui nous regardent, et je vous souhaite de ressentir comme moi le saisissement d’être vus. »
                                  
            Non, notre objectif n’est pas de ramener seulement Eurydice, c’est-à-dire Léopold II et sa Belgique,  de la Mort à la Vie, du Ciel à la Terre, mais de me ramener moi-même Boyikasse le Nègre, le Congolais, l’Africain, Lumumba et le Congo, comme les associés blancs de Léopold II et de la Belgique, 16 États au 20ème siècle, les 18 États Noirs qu’ils ont créés, et les effets multiplicateurs de leurs oeuvres, deux États d’Asie, la Chine et le Japon, ce qui fait au total 36 personnes publiques, plus leurs personnes privées et morales respectives. Devant ça et face à ça, un vaccin est disponible : le mot homophone.  Le photo-roman et le CD traduiront cette réalité existentielle en conte, compte et computer, en une histoire à dormir debout. La voici : « KOT/KOTFOURDOUMA ». Comment Dieu, après avoir dit « ouï » à ma demande, celle du Rattachement et du Compromis divinatoire, comme les Dieux infernaux l’ont fait pour Eurydice, peut-il disposer encore d’un temps pour poser des conditions, revenir à son verbe, à sa parole donnée, et faire échouer l’opération avant même qu’elle n’ait commencée ? Impossible. Ici le Compromis n’est pas une Compromission, mais bêtement… « Le Comme Promis. » Dieu dans cette pièce joue son rôle de conteur, assume sa fonction de passeur et assure son métier de passeur de mots. Peut-il comme ses créatures, les êtres vivants de type homme, animal, végétal, oiseau et poisson, se dédire, se violer et se voler comme « Divin, Vin et Devin, en un mot comme « Divinatoire » ? Non. N’est-ce pas ? Voilà ce qu’il ne faut surtout pas réussir à démontrer.

 

Pourquoi faut-il rattacher la Belgique au Congo ?
Pourquoi faut-il enterrer Léopold II au Congo ?
Pourquoi faut-il inhumer Lumumba en Belgique, la capitale de l’Occident judéo-chrétien ?

POUR TROIS RAISONS OBJECTIVES

 

            La première est de venir en aide en 2010 au « Royaume des Morts » à 1.604.000 000 U.S.D.F., soit un milliard deux cent douze millions d’U.S.D.F. blancs et trois cent nonante deux millions d’U.S.D.F. noirs.

            La seconde est de venir en aide au « Royaume des Vivants », sur le plan local, à deux États, la Belgique et le Congo. Le premier souffre sans le savoir depuis cent ans (1909-2009) de trois maux cachés : la solitude, le monologue et l’ignorance. Le second souffre, sans le savoir aussi, depuis 48 ans (1961-2009) de trois maladies parallèles : Babel (le mythe de la confusion des sens), Zombi (le mythe de la confusion des genres), et Génération spontanée (le mythe de la confusion des nombres). Pourquoi ne pas leur demander de fêter en 2010, ensemble, le 150ème anniversaire de leurs maux communs et maladies communes, en l’avouant devant témoins et en cessant de se voiler à ce sujet yeux, oreilles, langue, nez et doigts ?

            La troisième est de venir en aide, mais sur le plan global aux 14 puissances blanches suivantes du 19ème  siècle, Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Grande-Bretagne, France, Danemark, Espagne, Italie, États-Unis d’Amérique, Hollande, Portugal, Suède-Norvège, Russie, Turquie, devenues au 20ème siècle 16 États, la Hongrie et la Norvège s’étant émancipées. La raison ? Elles sont toutes des actrices clefs et clés de la conférence de Berlin. La cause ? Tous, sauf la Turquie, ce qui ne change rien à ses responsabilités, sont signataires le 26 février 1885 de l’Acte Général de Berlin.

            Concomitamment elle est de venir en aide aux 18 États noirs, congolais et africains suivants : Angola, Mozambique, Sao Tomé et Principe, Guinée Bissau, Gabon, Cameroun, Congo Brazzaville, Tchad, Rwanda, Burundi, Congo-Kinshasa, Zambie, Tanzanie, Ouganda, Kenya, Soudan, Zimbabwe, Chine et Japon. Ceux-ci ont été créés en Terra Incognita d’Afrique en deux temps, la colonisation de 1885 à 1960, et les indépendances politiques de 1960 à nos jours, 2009 plus précisément. Ils souffrent tous, ce qui au total fait 36 États comme personnes publiques, leurs citoyens comme personnes privées et leurs entreprises comme personnes morales, de trois virus invisibles : l’hystérie, le traumatique et
l’hystérie traumatique.

            Pourquoi deux États d’Asie se retrouvent-ils en plein coeur de l’Afrique ? Pour deux raisons évidentes, tellement qu’aucun historien ne s’est donné le droit d’en parler, de constater un hyperlien. Qu’est-ce que Stanley livre-t-il comme information centrale à Léopold II ? Sans le chemin de fer le Congo ne vaut pas un penny. Qui vont construire ce fameux chemin de fer ? Des chinois. Cette thèse, selon la radio trottoir (radio de bouche à bouche et de bouche à oreille), est confirmée par les origines chinoises du premier président de la république du Congo : M. Joseph Kasa-Vubu. Quelle meilleure preuve d’intégration et d’assimilation aux  mœurs et coutumes d’un pays que de réussir l’impossible : faire des Z’enfants à ses femmes. Beaucoup d’hommes sont morts pour moins que çà. Puis-je dans un défi aussi sensible que l’exorcisme, la catharsis et l’abréaction, en un mot comme cent le désenvoûtement ou la dépossession, mettre sur le carreau un tel État ? Impossible.

            C’est ma propre compétence qui aurait été mise en doute. Il en est de même pour le Japon. Aucun autre État de notre planète Terre n’a connu la redoutable puissance d’une bombe atomique. Nagasaki et Hiroshima parlent, mais d’où viennent les matières premières ayant permis la fabrication de cette arme pas comme les autres ? Du Congo, des mines d’uranium de Shinkolombwe. Comment exclure d’une dynamique aussi précieuse que la nôtre un tel témoin ? Impossible. Ce serait dire au monde que l’initié n’est point porteur de quatre yeux pour se voir lui-même et voir le monde, l’autre, et de quatre oreilles pour pouvoir les entendre et les ouïr. Qui croirait qu’un tel mensonge puisse disposer de l’énergie vitale muant et mutant les Z’histoires en Histoires à dormir debout, en conte de type merveilleux, morale sociale et étiologique, mais aussi en compte à vue ou compte en dépôt, computer fixe ou computer mobile ? Personne, même pas Dieu. S’il est un peu bête (comme tout conteur), fort idiot (comme tout passeur) et passionnément naïf (comme tout passeur de mots), excusez du peu, ce n’est pas un ignorant. Il dispose d’une bonne mémoire, mémoire centrale et mémoire vive. Ce qui fait tout de même deux mémoires, ou deux types de mémoire.

 

 

 

 

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